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Association
de Formation pour la Santé |
COMPTE- RENDU DE LA RÉUNION FMC DU 12 Septembre 2002 |
Il me reste encore à retravailler tes images pour les intégrer .
Expert /Animateur : Patricia Rolland ( mémoire
de gérontologie)
Pour vous échauffer un pré test ... qui a confirmé notre profonde ignorance en la matière.
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Indépendamment de toute autres cause toxique, professionnelle ou infectieuse,
l’oreille subit un vieillissement « normal » qui porte sur
l’oreille externe et moyenne :
atrophie du conduit ,dont la paroi devient + fine
le cérumen devient + sec (tendance aux bouchons)
le tympan s’épaissit (+ terne à l’otoscope)
l’oreille interne :
les cellules ciliées de l’organe de Corti (20 000, non renouvelables) se
raréfient
la membrane basilaire se rigidifie
les vaisseaux capillaires à l’origine de l’endolymphe se raréfient
le ganglion spiral s’atrophie
le cortex : reste capable de compenser une part importante de la perte
auditive (jusqu’à 30 %) jusqu’à l’âge de 55 ans environ.
Cette baisse des performances auditives aboutit donc à la presbyacousie,
surdité de perception le plus souvent bilatérale et symétrique, portant sur les
hautes fréquences , les fréquences conversationnelles
allant de 1000 à 4000 Hz( 2000 Hz+++) . Elle touche plus d’un tiers des plus de
65 ans.
- Au tout début, pertes discrètes sur les aigus, repérées seulement par les
gens qui ont l’habitude de « travailler avec leurs oreilles » :
musiciens et personnels qui ont à percevoir des « bips » :
infirmière surveillant un cardioscope ou une seringue
électrique par exemple.
- Puis, c’est le classique « signe du cocktail » :
difficulté de compréhension dans le bruit à laquelle s’ajoute une impression de
sons brouillés, impossibilité de suivre une conversation avec plusieurs
interlocuteurs.
- Enfin, on retrouve une intolérance aux sons forts, voire une douleur liée aux
phénomènes de recrutement( ne pas crier dans les
oreilles ). On finit par aboutir à un isolement social +/- marqué.
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L’audiogramme bien sûr : l’indication se pose à partir d’une perte de 25/30 dB à partir de 2000 Hz. Au delà
d’une perte de 90 dB, il est illusoire de vouloir appareiller.
Des
tests cognitifs (évaluation de la mémoire immédiate, test de balayage
phonétique, test phonétique cochléaire) . On
n’appareille pas un Alzheimerien ou un Parkinsonien
au stade de démence, même si l’on est dans la zone d’indication prothétique sur
le plan audiométrique
Ces examens peuvent être effectués par l’ORL (remboursé SS) comme par l’ audioprothésiste ( ils ne sont pas remboursés
mais la plupart des audioprothésistes les font gratuitement , se payant
sur la vente des aides auditives ensuite ; en cas d' examens suspects ils
orientent alors vers l'ORL)
Prescription ensuite par un médecin pas automatiquement ORL
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. On ne parle pas ici des implants d’oreille moyenne, d’introduction récente en
France ,qui consistent à la mise en place chirurgicale d’un amplificateur
électromagnétique sur la branche descendante de l’enclume, un microprocesseur
externe étant maintenu en regard par un aimant ; dans la presbyacousie,
ceci est réservé aux intolérances cutanées du CAE, aux échecs des prothèses
numériques et aux refus d’ordre psychologique ou esthétique des prothèses
classiques (inconvénients : anesthésie et coût élevé, environ 11 000 €)
Technique
analogique Premiers appareils apparus sur le marché, ils bénéficient
d'une technique éprouvée. |
Technique
numérique Les appareils digitaux , dotés d'un
convertisseur numérique, ont de ce fait une puissance de calcul inégalée qui
leur permet, en traitant des millions d'opérations par seconde, de fournir un
son comparable à celui des compact discs. |
. Le
numérique, sans réglage manuel, a représenté 70 % des ventes en 2001, en
France. Il apporte une qualité indiscutable par rapport à l’analogique. Le
numérique et l’analogique sont en théorie applicables à chacune des formes
anatomiques disponibles, quel que soit le déficit. En pratique, plus le déficit
à compenser est important, plus il est difficile de miniaturiser, ( avec les risque de fragilité accrue, difficultés de mise
en place, et coût inversement proportionnel à la taille…)
une période d’adaptation d’environ 3 mois est nécessaire .
l’appareillage est fait rapidement, dès les premières sensations de perte
auditives = pertes de 25 dB sur le 2000 Hz ( si on attend, le patient
« s’habitue »à sa surdité, devient fataliste, l’aire cérébrale
concernée- partie supérieure de la 1 ère circonvolution temporale- se met au
repos)
quand il existe un motivation réelle, personnelle à l’appareillage en dehors de
toute réticence esthétique ou psychologique (« on va voir que je suis
handicapé)
Il n’y a pas de limite d’âge à l’appareillage, sous
réserve des conditions ci-dessus, d'une perte inférieure à 90 dB, et de
l'absence de démence.
mais il peut y avoir des limitations
financières
il peut y avoir aussi des limitations mécaniques dans le choix des
prothèses (qualité et diamètre du CAE, dextérité des patients)
en France, seuls 10% des personnes appareillables le sont réellement
(contre 50% au Danemark où les prothèses sont plus chères mais beaucoup mieux
remboursées)
dans une enquête personnelle de Janvier 2001 à Avril 2002 sur l’Ouest, et
portant sur 42 patients, un seul médecin généraliste a pu correctement
renseigner son malade sur les aides auditives …
Les aides auditives chez les personnes agées
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Technique
analogique Premiers appareils apparus sur le marché, ils bénéficient
d'une technique éprouvée. |
Technique
numérique Les appareils digitaux , dotés d'un
convertisseur numérique, ont de ce fait une puissance de calcul inégalée qui
leur permet, en traitant des millions d'opérations par seconde, de fournir un
son comparable à celui des compact discs. |